samedi 17 octobre 2009


DROIT A L'IMAGE OU DROIT DE SE TAIRE ?

Aujourd'hui, lorsque vous voulez photographier une personne en France, vous devez vous prémunir de son autorisation écrite, sans quoi l'article 9 du code civil peut vous voir condamné au titre du droit à l'image et du respect de la vie privée : "Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie privée : ces mesures peuvent, s'il y a urgence, être ordonnées en référé. "

Cette loi du 19ème siècle est une chose, sa jurisprudence en est une autre : c'est elle qui fait loi. Ce qui rend la tâche compliquée, car les jugements demandent une transcription et la jurisprudence, par définition, évolue en permanence...

Aujourd'hui lorsqu'un photographe sort dans la rue pour témoigner
de l'état du monde, il ne peut s'empêcher d'avoir des arrières pensées
et des doutes sur la réaction des personnes qu'il va croiser... Il passe
au prime abord pour un coupable, pour un hors la loi ou pour un être
médisant qui va forcément dire du mal des personnes qu'il va photographier...
Aujourd'hui, si cette loi est facilement applicable lors de la réalisation de portraits, elle est totalement inadaptée à la pratique du reportage, elle est la mort lente du photojournalisme en France, si elle ne change pas. (Seules les images d'actualité ne nécessitent pas d'autorisation, mais seulement pour une unique et immédiate utilisation dans le cadre stricte de cette actualité).

Aujourd'hui, tous les problèmes de droit à l'image des photographes tient beaucoup dans le fait que ce droit à l'image est très à la mode car trop relayé par les journaux télévisés. Il ne passe plus une prise de vue dans la rue sans que les photographes subissent au mieux des remarques, ou au pire vivent des accrochages allant parfois jusqu'à la plainte. (voir les exemples ci-dessous). Aujourd'hui, le problème n'est pas dû à l'image mais à l'utilisation incontrôlable de celle-ci sur internet. Trop d'abus, une psychose qui s'est généralisée, Internet est devenu le diable.

Aujourd'hui, ce phénomène touche également la télévision : visages floutés, marques de produits floutées, plaques d'immatriculation floutées... On en arrive même à se demander à quoi il sert encore de filmer puisque l'on ne peut presque plus rien montrer ...

Aujourd'hui les sites porno , qui se comptent par millions (17.900.000 trouvés sur google), inondent la planète en toute légalité. Au même moment on ne peut plus photographier librement dans la rue, le plus banal des passants... Absurde, non ?

Demain, si nous ne faisons rien, Doisneau et Cartier-Bresson seront les icônes
du temps ou l'on pouvait aller "à la pèche aux images en sifflotant"...

Demain, que restera-t-il à nos enfants de la vie des années 2000 ? Des images d'actualité, des portraits posés et des images volées... Rien de mieux.

Aujourd'hui comme demain, il faut continuer à photographier dans la rue comme nous l'avons toujours fait. Il ne faut pas baisser les bras, même si les altercations se multiplient... Continuer à photographier librement est la meilleure réponse à donner à la dictature du droit à l'image.

Aujourd'hui, en opposition au droit à l'image, nous réclamons la liberté de pou- voir exercer "le droit du regard", le droit de raconter le monde, qui sont tous deux les fondements de notre profession.

Contact : frjphotos@orange.fr et 06 18 99 41 49
VOICI À QUOI NOS IMAGES DEVRAIENT RESSEMBLER 
SI NOUS APPLIQUIONS LA LOI À LA LETTRE :




LES TEMOIGNAGES


LE TEMOIGNAGE de Frédéric JANISSET


Le 4 juillet dernier, j'ai photographié les départs en vacances de cette année (dans le cadre de mon sujet sur les vacances, que je traite depuis une quinzaine d'années) sur l'aire d'autoroute de Saint-Rambert d'Albon, sur l'A7. Il était midi, des centaines de vacanciers étaient arrêté pour manger, à l'ombre si possible...


En début d'après midi, alors que j'achevais ma prise de vue, ma toute dernière image me réserva une surprise de taille : Une personne arriva dans mon dos et me demanda ce que je faisais là, pour quelle raison je photographiais les gens...


C'était un gendarme en vacances (donc pas en service) que je venais donc de photographier avec sa famille, il m'a interpellé, demandé mes papiers et m'a menacé de garde à vue... invoquant "qu'il était interdit de photographier une personne sans son autorisation écrite. J'ai donc dû effacer cette toute dernière photo devant lui... et ça, ça m'a fait mal au ventre...


Ebahis, j'ai montré ma carte de visite et expliqué que je ne faisais que raconter la vie des Français, depuis 20 ans, en vacances dans ce cas précis. Que je n'étais là pour dire du mal des gens, que je faisais ça en toute bonne conscience, sans chercher "le mal".


Au bout d'une demi-heure de palabres, il m'a relâché, en me conseillant
d'informer le public des raisons de ma présence à l'aide de documents
visibles par tous...


En fait je l'avais en partie convaincu de ma bonne foi et surtout qu'il était totalement impossible de faire signer des autorisations en matière de reportage photographique... (Contrairement aux portraits).


...Ce qui ne l'a pas empêché de me quitter en me répétant "qu'il était interdit
de photographier quelqu'un sans son autorisation écrite..."


LE TEMOIGNAGE de Gérard EYRAUD


Je reviens de Perpignan où j'ai passé 2 grosses journées à faire le tour des expos magnifiques du Visa... Bien sûr, j'ai fait quelques photos de rue selon mon habitude... Et là ce sont des jeunes d'environ quatorze à seize ans en bande qui me voyant prendre des photos dans une rue m'ont abordé et demandé de ne pas les photographier....car, pensaient-ils, je pouvais être de la police!
Je leur ai demandé s'ils pensaient vraiment qu'à mon age je pouvais être policier.
Drôle d'époque!


Récemment, je sortais d'un parking à Aix en Provence, où j'étais allé pour faire de la photo, et tout en marchant je faisais les préréglages de mon réflex pour qu'il soit rapidement opérationnel. Une personne faisant partie du personnel de ce parking et croyant que je voulais la photographier, m'a abordé et menacé de détruire mon appareil photo au nom de ce fameux droit à l'image. Très surpris par cette agressivité totalement injustifiée mais fort de mon bon droit, je n'ai pas mis de l'huile sur le feu et l'incident s'est arrété là....sauf qu'il m'a coupé toute envie de faire de la photo de la journée....


LE TEMOIGNAGE de Jean Luc DOLMAIRE


Je m’appelle JeanLuc DOLMAIRE ET JE SUIS PHOTOGRAPHE PRO DEPUIS ENVIRON 30 ANS. CE MATIN ENTRE DEUX SUJETS , JE SUIS ALLÉ FAIRE UN TOUR DANS UN GO SPORT POUR UN PETIT ACHAT. J’AVAIS UN BOITIER EN BANDOULIÈRE, ET UN VIGILE À QUI JE N’AVAIS RIEN DEMANDÉ M’A MENACÉ DE REPRÉSAILLES AU CAS OÙ JE FERAI UNE IMAGES. JE NE ME SUIS MÊME PAS ARRÉTÉ. C’EST TOUS LES JOURS.... / ....L’EGOISME MONTANT ET LA PRESSE PEOPLE ONT FAIT CROIRE QUE TOUT UN CHACUN EST UNE “STAR”, CECI EN PLUS DU FAIT QUE LES GENS SESENTENT DE PLUS EN PLUS SURVEILLÉS ; C’EST LE PROBLÈME D “BIG BROTHER” ETC....... EN FAIT LA CONFIANCE N’EST PLUS LÀ QUAND À L’UTILISATION DES IMAGES. CECI DIT IL NE FAUT PAS SE LAISSER IMPRESSIONNER. IL M’EST ARRIVÉ DE REFUSER DE FAIRE DES IMAGES POUR DES GENS QUI M’AVAIENT EM... QUAND ILS N”AVAIENT PAS BESOIN DE PHOTOS.


LE TEMOIGNAGE de Jean-philippe KSIAZEK


Je me sens coupable, tous les jours...
Comme toi, le spectre du hors la loi me hante à chaque déclenchement. Aujourd'hui nous avons encore la chance d'avoir les images de nos pères, comme documents de la vie passée. Demain nos petits enfants n'auront comme témoignage de notre époque que des images aux visages floutés, sans âme, et sans vie...


LE TEMOIGNAGE de Emmanuelle de LARMINAT


Les Abus de pouvoir de la police ou des gens face aux photographes en général est usant Il y a deux ou trois mois des gamins dans le square où je vais avec mes filles ont jeté des cailloux à un type qui les photographiait...
Dans le 11e arrondissement de Paris, gamins de 10 ans, camarades de ma fille, enfants de parents plutot bobo-isant je dirais !J'ai essayé de parler avec eux, 'personne n'a le droit de nous photographier...Le photographe en ces temps de régression sauvage est donc assimilé à un voleur d'image (au mieux) ou à un pédophile planqué, au pire.
Ben ouais, on est mal barrés .


LE TEMOIGNAGE de SYLVAIN AGEORGES




J'avais lu ton témoignage dans le journal de l'UPC le semaine dernière. il m'est arrivé exactement la même histoire sur la plage des Catalans à Marseille, où une jeune femme CRS, surveillant de baignade et sauveteur, m'a dit qu'il était interdit de prendre des photos. L'histoire s'est bien fini pour moi (je faisais un bouquin sur les plages de Marseille), mais la CRS m'a raconté qu'une mère de famille s'était plainte la semaine précédente, d'un photographe sur la plage qui aurait pris son enfant en photo, et, pas de bol, le photographe (amateur ou professionnel, je ne sais pas) travaillait en argentique et a du donner sa pellicule sous la menace du CRS. La jeune  CRS a donc constatée un délit qui n'existe pas, a jugé le photographe et a appliqué la sentence. On ne fait pas pire dans une dictature militaire. Quant à moi, j'ai montré mes images sur l'écran et elle a constatée qu'il n'y avait que des vues d'ensemble. Si il y avait eu des portraits j'étais bon pour le poste.


LE TEMOIGNAGE ET LES REFLEXIONS DE Jean MIAILLE


Un appareil photo n’est pas un revolver

Le ciel s’assombrissait sur le pont de l’Université, à Lyon, ce mercredi 21 janvier 2009. J’ai sorti mon appareil photo. Deux jeunes femmes avec une poussette et un homme plus âgé avançaient vers moi. J’ai déclenché quand j’ai estimé qu’ils formaient une silhouette agréable pour la photo puis j’ai attendu qu’ils arrivent à ma hauteur. L’une des deux femmes, blonde aux yeux bleus, m’a apostrophé sèchement : « Vous nous avez photographiés ? » Elle parlait un français sans accent, tout comme l’autre femme que je jugeais pouvoir être sa sœur cadette. De toute la scène, l’homme n’a rien dit.

J’ai répondu oui. Avant que j’ai pu prononcer un autre mot, je me suis entendu rétorquer : « Vous n’avez par le droit de nous photographier. Vous devez détruire cette image sinon j’appelle la police. » Il m’est arrivé d’effacer des photos à la demande, par respect, je n’ai pas de complexe de ce côté-là. Mais dès lors que j’étais assimilé à un délinquant contre lequel on entend requérir les forces de l’ordre, j’ai refusé.

Elles ont appelé la police et moins de cinq minutes plus tard, j’étais encerclé par deux équipages arrivés dans deux voitures, plus quelques policiers en civil. Les agents m’ont courtoisement mais fermement demandé à voir la photo. Je leur ai dit que je n’y étais pas obligé – ce dont ils ont convenu – mais par souci d’apaisement je leur ai montré. Il m’ont alors demandé de l’effacer. J’ai refusé, faisant valoir que la photographie n’est pas interdite en France, indiquant, en revanche, que je n’utilisais pas de photos de personnages reconnaissables m’ayant signifié leur refus. J’ai précisé que dans la mesure du possible, j’avais à cœur de me présenter aux personnes que je photographie, ce qui s’avérait vérifié dans le cas présent.

Un inspecteur a téléphoné, sans doute à la préfecture et vingt minutes plus tard un agent m’a dit que je pouvais conserver ma photo et repartir librement.

L’échange verbal que j’ai eu avec les policiers vaut d’être conté. L’un d’entre eux s’est montré agressif, m’accusant de porter « atteinte à la vie privée ». Grands dieux quelle atteinte à la vie privée de photographier, de loin, des gens marchant normalement dans la rue ! Ce même agent n’a pas hésité, lui, à s’ingérer dans ma vie privée, me demandant si j’avais des enfants et, ayant répondu de façon affirmative, si j’accepterais de savoir ma fille photographiée de la sorte (ma fille, pourquoi pas mon fils et avec quels sous-entendus ?)

On parle beaucoup du « droit à l’image » souvent sans savoir de quoi il retourne. Je ne vais pas ici disserter longuement sur le sujet. Je veux toutefois jeter une petite pierre dans le jardin fort complexe du « respect de la vie privée » en faisant cette simple remarque : à moins d’être retouchée, la photo dit vrai, systématiquement et parfois impitoyablement vrai. Le législateur devra bien un jour définir à partir de quel moment la vérité porte atteinte à la vie privée.

Un autre agent m’a reproché d’être un « artiste » enfermé dans ses certitudes qui faisait perdre son temps à la police. Grand diable, ce n’est pas moi qui l’ait appelée et je trouve tout de même étonnant qu’elle se soit déplacée en force alors qu’il n’y avait ni délit, ni même infraction constatée !

Les autres agents, je les en remercie, ont bien voulu écouter ce qui pour moi restera la morale de l’histoire. Piqué par les insinuations à propos de ma fille j’ai répliqué que c’est pour elle, les petits enfants qu’elle me donnera et leurs enfants que je photographiais. Nous regardons émerveillés les photos des Willy Ronis, Janine Niepce, Robert Doisneau et tant d’autres qui font vibrer dans nos yeux les souvenirs de nos enfances, l’évocation de celle de nos parents.

Une photographie est un instantané pas seulement parce qu’elle est prise au trentième ou soixantième de seconde mais aussi parce que cette seconde-là est unique et singulière parmi toutes les secondes de la grande échelle du Temps. La photographie est une alliée précieuse pour la recherche historique, grande ou quotidienne. Il est du devoir de la photographie de poursuivre cette quête qui lie – et liera, je l’espère toujours – les générations entre elles.

Puisque la photographie a désormais deux académiciens sous la coupole, n’est-il pas temps de lui reconnaître ses lettres de noblesse dans le cadre de cette grande discipline qu’est l’Histoire, mère de tous les humanismes, avant que trop de contrôles de police ne la vouent aux gémonies ?



Jean Miaille (http://www.jeanmiaille.fr/ - jeanmiaille@wanadoo.fr)


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Réflexions sur le droit à l'image

Depuis plusieurs années, la question du droit à l’image perturbe la photographie jusqu’à, parfois, la paralyser. Cette note n’a aucune prétention théorique ou juridique. Elle est une contribution au débat, dictée par l’expérience, sur la base de quelques connaissances, dans l’espoir que la photographie puisse retrouver une sérénité qu’elle ne mérite pas d’avoir perdue.

Il faut distinguer deux volets à la question. Le premier concerne le respect que l’on doit aux personnes, le second, l’éventuelle rémunération auquel quiconque peut prétendre au nom de son droit à l’image. La loi française aborde le premier volet et ignore le second qui fait l’objet d’une jurisprudence en dents de scie.

Concernant le respect des personnes, un article du code civil et quelques articles du code pénal cadrent les choses avec netteté : la loi se place du point de vue du respect de la vie privée. Le corollaire de la vie privée, c’est l’espace privé au sein duquel peut s’exercer cette vie privée. Dès lors qu’une personne se trouve dans l’espace public, elle n’est plus dans la vie privée à moins d’admettre qu’elle pourrait privatiser l’espace public qu’elle occupe, le temps de cette occupation. Le raisonnement confinerait vite à l’absurde.

Le débat sur la vie privée tourne souvent autour de l’opposition avec la vie publique. La vie publique suppose qu’une personne se manifeste de façon volontaire dans l’espace public afin d’y apparaître… publiquement. Ce n’est manifestement pas ce que font les millions de gens qui arpentent les trottoirs de nos villes et villages. En revanche lorsqu’on est dans l’espace public, on se trouve de plein pied dans la vie civile, laquelle est soumise à certain nombre de règles (on ne se promène pas tout nu dans la rue).

Il y a une différence fondamentale entre la vie privée et la vie civile qui devrait permettre à la photographie de trouver un chemin équitable sur la voie du droit à l’image. Si je photographie un quidam chez lui dans une posture scabreuse, je porte atteinte à sa vie privée. Si ce même quidam adopte une posture scabreuse sur la place publique, c’est lui qui est en faute et non moi qui le photographie.

Il me semble qu’il faut considérer qu’en aucun cas on ne porte atteinte à la dignité d’une personne en la photographiant dans la rue, dès lors qu’elle a la maîtrise de soi, car elle est censée donner d’elle-même une image conforme aux règles de vie commune en vigueur. Il faut en finir avec cette épée de Damoclès qui pèse sur la photographie, perpétuellement soupçonnée d’engendrer du préjudice là où elle ne fait que porter témoignage.

Dans l’espace public, la photographie doit demeurer libre et sans contrainte, sous la réserve expresse qu’elle ne dénature pas avec un commentaire ou par trucage photographique la réalité qu’elle a saisie. La question de l’autorisation des personnes photographiées sur la voie publique doit être ramenée à une règle de bonne conduite et non plus être une contrainte juridique.

Le problème est sans doute plus complexe pour les espaces privés ouverts au public : café, restaurant, transports, etc. Dans la mesure où les mêmes règles de civilités s’y appliquent que dans l’espace public, j’incline à penser que la photographie devrait y bénéficier des mêmes droits. Mais le point peut faire débat puisqu’un autre larron entre en scène : le propriétaire du lieu.

Le second volet concerne la rémunération auquel quiconque peut prétendre au nom du droit à l’image. Il me semble qu’il faut partir d’un constat simple : si le jour de votre mort personne ne vous a photographié, dessiné, peint, sculpté, il ne subsiste aucune image de vous. Il n’existe donc pas d’image d’une personne qui n’ai été faite. Partant, il faut considérer comme premier le droit de celui qui a réalisé l’image – le droit d’auteur – et subordonné le droit de celui qui figure sur l’image – le droit à l’image.

Si l’on écarte les interférences un peu scabreuses avec les notions de préjudice et de réparation, cela peut conduire à une idée certes simpliste mais qui règlerait 90 % des conflits d’intérêt nés autour du droit à l’image : la rémunération d’une personne photographiée ne peut excéder les droits d’auteur perçus par le photographe, c’est à dire, le plus souvent bien peu de choses, ne justifiant pas des procès à rallonge.

Reste à estimer l’apport d’une personne photographiée dans la réussite d’une photo. Il est bien évident que l’apport d’un mannequin professionnel n’est pas de même nature ni de même ampleur que celui d’un quidam dans la rue. De plus, le problème n’est pas le même s’il s’agit d’une photo publicitaire, d’une photo commerciale, d’une photo d’information ou encore d’une photo d’art. Enfin ce qui vaut pour les personnes vaut sans doute aussi pour les architectes et autres sculpteurs de l’espace public.

Sur le fond, cela ne me choque pas qu’une personne qui concourre consciemment, avec son savoir faire, à la qualité d’une image puisse en recevoir les dividendes. Pour le reste, cela me semble relever du fantasme voire d’un esprit mercantile un peu malsain.



Jean Miaille (http://www.jeanmiaille.fr/ - jeanmiaille@wanadoo.fr)

LES ANGLAIS S'Y METTENT AUSSI !



About


Photography is under attack. Across the country it that seems anyone with a camera is being targeted as a potential terrorist, whether amateur or professional, whether landscape, architectural or street photographer.
Not only is it corrosive of press freedom but creation of the collective visual history of our country is extinguished by anti-terrorist legislation designed to protect the heritage it prevents us recording.
This campaign is for everyone who values visual imagery, not just photographers.
We must work together now to stop this before photography becomes a part of history rather than a way of recording it.

Flashmob

12 September 2009

Freedom to Photograph – Reclaim Our Shopping Centres

Few people know about the restrictions on photography in ‘public’ spaces like shopping centres unless they have been frog-marched out of Canary Wharf, Westfield or the Arndale Centre by burly security guards.

These private shopping meccas welcome people spending their money but threaten to call the police if they bring out a camera.

We have picked a typical shopping day in September to highlight to the public these ‘photo free zones’ and we encourage all photographers, amateur and professional, to Flashmob their local shopping centre on Saturday 12th September at 3pm. Or come to the flashmob in London.

The Brief

At 3pm on the dot everyone will take their cameras out and start photographing something interesting, this might be:
The hundreds of other photographers
A puzzled security guard trying to work out what’s going on
Security Guards trying to stop someone from taking photographs
Interesting architectural features
Wait a sec, is this legal?

Yes.

Ok, well sort of. It’s not illegal!

Canary Wharf and many other shopping centres around the country are owned by private companies who can set any conditions on entry, most of the time this includes no photography.

However as we will just be ordinary citizens who happen to be carrying cameras and taking them out at the same time an offence isn’t committed unless you refuse to leave. You could download our bust card just in case!

Trespass is a civil offence so you can’t be arrested for it.

It’s probably a good idea if you don’t turn up looking like a Terrorist, that will get us into trouble and that isn’t cool.





TRADUCTION (AUTOMATIQUE) D'UN ARTICLE PARU LE 5/12/2009 DANS THE INDEPENDANT :

La police fait marche-arrière sur les photographes et les lois anti-terreur


Ne pas utiliser les lois anti-terreur pour empêcher les photos prises, les agents dit

Par Jerome Taylor et Mark Hughes

Saturday, 5 Décembre 20





Les forces de police partout au pays ont été avertis qu'ils devaient cesser d'utiliser les lois anti-terreur à la question et la recherche photographes innocent après The Independent forcé officiers supérieurs d'admettre que le texte de loi controversé est largement usurpée.

La mise en garde très ferme a été distribué par l'Association des officiers de police (ACPO) la nuit dernière. Dans un courriel envoyé à l'agent-chef de l'Angleterre et du Pays de Galles les 43 forces de police, les agents ont été informés que l'article 44 pouvoirs ne doivent pas être utilisés inutilement contre les photographes. Le message dit: «Les officiers et agents de soutien communautaire doivent se rappeler que nous ne devrions pas être interception et la fouille de personnes pour prendre des photos. Restreindre inutilement la photographie, que ce soit par le touriste occasionnel ou professionnel, est inacceptable."

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Andy Trotter: La menace est réelle, mais la police doit faire preuve de bon sensLe chef de police Andy Trotter, président de Media Acpo Groupe consultatif, a pris la décision d'envoyer l'avertissement après critiques croissantes de traitement de la police de photographes.

Writing in Independent d'aujourd'hui, il dit: «... Tout le monde a le droit de prendre des photographies et des films dans les lieux publics. Prendre des photos ... n'est normalement pas éveiller les soupçons et il n'y a pas de pouvoir interdire la prise de photos, argentique ou numérique images dans un lieu public. "

Il a ajouté: «Nous devons nous assurer que nos officiers et agents de police communautaire d'appui [PCSOs] ne sont pas inutilement ciblage photographes simplement parce qu'ils vont à leurs affaires. La dernière chose au monde que nous voulons faire est de donner aux photographes un moment difficile ou d'aliéner le public. Nous avons besoin du public pour nous aider.

"Les photographes doivent être laissés seuls à s'entendre avec ce qu'ils font. Si un agent se méfie d'eux pour une raison quelconque, ils peuvent tout simplement aller vers eux et avoir une conversation avec eux - utiliser l'ancienne police compétences nécessaires pour être franc - plutôt que d'utiliser ces pouvoirs, dont nous ne voulons pas de sur-utilisation du tout. "

L'article 44 de la loi antiterroriste autorise la police à arrêter et à toute personne de recherche qu'ils veulent, sans qu'il soit nécessaire d'avoir des soupçons, dans une zone désignée. L'emplacement exact du nombre de ces zones sont gardées secrètes par le public, mais on pense à inclure toutes les gares et bien connu des repères touristiques réputés à risque d'attaques terroristes.

De nombreux photographes se sont plaints que les agents sont les arrêter dans la croyance erronée que la législation interdit les photographies dans ces domaines. Les forces qui ont recours à l'article 44, le plus souvent la police de Londres, ont maintes fois informé et guidé agents de première ligne sur la façon d'utiliser les pouvoirs sans contrevenir à la public.

Mais en privé, les officiers supérieurs sont «exaspérés, déprimés et embarrassé» par les actions des officiers subalternes et, en particulier, qui PCSOs systématiquement l'utilisation abusive de la loi. Une source a déclaré qu'un «mythe urbain internes» a construit autour des policiers qui croient que la photographie de la Section 44 domaines n'est pas autorisé.

Les aberrations ont donné lieu à près de 100 plaintes à l'organisme de surveillance de la police. Depuis avril 2008, chaque plainte déposée par un membre du public sur l'utilisation de l'article 44 des pouvoirs, contrairement à d'autres plaintes, doit être transmise à l'Independent Police Complaints Commission. Au cours des 18 derniers mois il ya eu 94 plaintes. Huit de ces spécifiquement mentionné le fait que la question se pose autour de la photographie. Communiqué de l'ACPO a été bien accueillie par le rang et de fichiers policiers comme les photographes.

Simon Reed, le président de la Fédération de la police, qui représente l'Angleterre et Galles 140000 rang et des officiers-file, a déclaré: «Je pense que certaines nouvelles orientations seront les bienvenus."